Arbitrage : méthode de résolution des litiges
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Arbitrage : méthode de résolution des litiges

Ellie Montgomery · 5 septembre 2025 · 4m ·

L'arbitrage est un processus distinct du dépôt d'une plainte d'investisseur. Il peut constituer une option plus adaptée qu'un procès car il entraîne des coûts et un engagement en temps moindres pour toutes les parties concernées. Les litiges impliquant moins de $50,000 n'exigent pas d'audiences en personne. Pour les litiges compris entre $50,000 et $100,000, une audience en personne devant un arbitre unique est nécessaire.

Notions de base

L'arbitrage est une méthode de résolution des différends entre investisseurs et courtiers ou entre courtiers eux-mêmes, réglementée par la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA). Les décisions rendues en arbitrage sont finales et contraignantes. Contrairement à la médiation, où les parties négocient un règlement volontaire, les décisions en arbitrage n'exigent pas l'unanimité.

Il est essentiel de distinguer l'arbitrage du dépôt d'une plainte d'investisseur. Une plainte d'investisseur implique une allégation de faute du courtier mais ne constitue pas nécessairement un différend concret visant à obtenir des dommages-intérêts contre le courtier.

Comment fonctionne l'arbitrage ?

L'arbitrage est comparable à un procès, mais il peut être un meilleur choix pour toutes les parties en raison de son caractère économique et de son gain de temps. Si un investisseur ou un courtier a un différend spécifique avec un courtier inscrit auprès de la FINRA, il peut déposer une réclamation auprès de la FINRA en décrivant la faute alléguée et les dommages recherchés.

Pour garantir l'équité, la FINRA nomme un panel de trois professionnels des services financiers qui ne sont pas employés dans l'industrie des valeurs mobilières (sauf demande contraire). Cette mesure vise à éviter les biais ; toutefois, si une partie soupçonne un membre du panel de partialité, elle peut demander son remplacement.

Approche flexible de la résolution des litiges

L'arbitrage offre une approche flexible pour résoudre les différends en fonction des montants en jeu. Pour les affaires impliquant moins de $50,000, les audiences en personne ne sont pas requises et la décision revient à un arbitre unique sur la base des pièces écrites des deux parties. Pour les litiges compris entre $50,000 et $100,000, la pratique courante est d'organiser des audiences en personne devant un arbitre unique.

En revanche, les différends dépassant $100,000 suivent un processus plus formel avec des audiences en personne impliquant trois arbitres. La décision nécessite une majorité au sein du panel de trois membres. Les arbitres ne sont pas obligés de motiver leurs décisions. Les parties peuvent choisir de se représenter elles-mêmes, et les panels d'arbitrage offrent généralement une atmosphère moins formelle que le système judiciaire, donnant aux investisseurs une chance raisonnable de succès même sans représentation juridique. Cependant, il est important de tenir compte des frais, du temps et des frais de déplacement associés au dépôt d'une demande d'arbitrage lorsqu'on considère cette option.

Décisions des panels d'arbitrage et critiques

Les panels d'arbitrage peuvent ne pas accorder la totalité du montant demandé, même si la réclamation porte sur une somme plus élevée. Par exemple, si un investisseur réclame $38,000 à son courtier, la décision du panel pourrait n'accorder que $10,000, si elle est en faveur de l'investisseur. Les décisions d'arbitrage sont généralement contraignantes et rarement susceptibles d'appel, sauf dans des circonstances particulières. En revanche, le processus de médiation de la FINRA est non contraignant, sauf si les deux parties acceptent le règlement.

La Public Investors Arbitration Bar Association a critiqué la FINRA pour le manque de diversité au sein de ses panels d'arbitrage et pour des garanties insuffisantes contre les biais et les conflits d'intérêts. En réponse, la FINRA a défendu sa position, en soulignant que les critiques concernant l'âge des arbitres étaient mal fondées.

De nombreux courtiers exigent des investisseurs qu'ils acceptent l'arbitrage obligatoire, renonçant ainsi au recours aux tribunaux pour résoudre les différends. Étant donné le quasi-monopole de la FINRA sur l'arbitrage, les panels de l'organisation servent souvent de seul recours pour de nombreux investisseurs en cas de litige.

Conclusion

L'arbitrage peut constituer une alternative économique et chronophage moindre aux procès pour résoudre les différends entre investisseurs et courtiers. Bien que les décisions prises en arbitrage soient généralement finales et contraignantes, le processus offre une approche flexible en fonction des montants en jeu. Malgré les critiques, de nombreux courtiers exigent que les investisseurs acceptent l'arbitrage obligatoire, en faisant un recours courant pour la résolution des litiges dans le secteur financier.

 

Financial Industry Regulatory Authority (FINRA)
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