Loi sur les entreprises industrielles malades (SICA) expliquée
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Loi sur les entreprises industrielles malades (SICA) expliquée

Alice Cooper · 11 septembre 2025 · 4m ·

La Loi sur les entreprises industrielles malades (SICA) de 1985 visait à traiter la «maladie industrielle» en Inde en identifiant et en revitalisant ou en fermant les entreprises non viables. Elle reconnaissait les facteurs internes et externes responsables de la maladie industrielle et établissait le Board for Industrial and Financial Reconstruction (BIFR) ainsi que l'Appellate Authority for Industrial and Financial Reconstruction (AAIFR). En 2003, la SICA a été remplacée par le Sick Industrial Companies (Special Provisions) Repeal Act, visant à prévenir les abus des déclarations de maladie. L'abrogation effective de la SICA en 2016 s'explique par des recoupements avec d'autres lois.

Principes de base

La Sick Industrial Companies Act, promulguée en 1985 en Inde, constituait une réponse législative importante au problème généralisé de la maladie industrielle au sein de l'économie du pays. Cette loi avait pour objet d'identifier et de traiter les unités industrielles non viables, soit en les revitalisant, soit en facilitant leur fermeture ordonnée, libérant ainsi du capital pour des investissements plus productifs.

Maladie industrielle

La maladie industrielle était devenue un problème chronique dans le paysage économique indien, ce qui a motivé l'adoption de la SICA. La loi définissait une unité industrielle malade comme une unité en activité depuis au moins cinq ans ayant accumulé des pertes supérieures à l'ensemble de sa valeur nette à la clôture d'un exercice financier.

La SICA reconnaissait une série de facteurs contribuant à la maladie industrielle. Ceux-ci englobaient à la fois des problèmes internes à l'entreprise et des défis externes. Parmi les facteurs internes figuraient la mauvaise gestion, l'exécution défaillante de projets, la surestimation de la demande, des expansions mal conçues, une modernisation insuffisante, des dépenses excessives personnelles et des relations tendues entre le personnel et la direction. Sur le plan externe, les pénuries d'énergie, la rareté des matières premières, les goulets d'étranglement d'infrastructure, l'accès limité au crédit, les changements technologiques et la dynamique des marchés mondiaux jouaient un rôle déterminant.

Impact sur l'économie

Les répercussions d'une maladie industrielle généralisée étaient profondes. Elles incluaient une diminution des recettes de l'État, le blocage de ressources précieuses dans des unités non viables, l'augmentation des actifs non performants pour les institutions financières, une hausse du chômage, une baisse de la production et une productivité globale réduite. La mise en œuvre de la SICA visait à corriger ces effets socio-économiques néfastes.

Dispositions de la SICA

L'élément clé du cadre opérationnel de la SICA fut la création de deux organismes quasi-judiciaires : le Board for Industrial and Financial Reconstruction et l'Appellate Authority for Industrial and Financial Reconstruction. Le BIFR assumait le rôle de conseil suprême chargé de traiter la maladie industrielle. Ses missions incluaient la relance des unités potentiellement viables et la liquidation des entreprises non viables. L'AAIFR, quant à elle, servait de forum d'appel contre les décisions du BIFR.

Transition vers l'abrogation de la SICA

Le Sick Industrial Companies (Special Provisions) Repeal Act a été introduit en 2003 pour remplacer la SICA. Cette nouvelle loi visait à empêcher les détournements liés à la déclaration de maladie et à combler certaines lacunes juridiques. Elle cherchait notamment à contenir le recours croissant des entreprises à la déclaration de maladie pour échapper à des obligations légales et obtenir des concessions auprès des institutions financières.

Conclusion

La Loi sur les entreprises industrielles malades a constitué une réponse législative majeure face à la maladie industrielle en Inde. Son application visait à identifier et à revitaliser les entreprises non viables ou à faciliter leur fermeture. La loi reconnaissait les facteurs internes et externes contribuant à la maladie industrielle et instituait deux organes quasi-judiciaires pour y faire face. La SICA a été abrogée en 2016 en raison de recoupements avec d'autres lois, après avoir été remplacée en 2003 par le Sick Industrial Companies (Special Provisions) Repeal Act destiné à prévenir les abus liés aux déclarations de maladie.

 

Sick Industrial Companies Act (SICA)
Board for Industrial and Financial Reconstruction (BIFR)
Appellate Authority for Industrial and Financial Reconstruction (AAIFR)
Sick Industrial Companies (Special Provisions) Repeal Act