Qu'est-ce que la loi Taft-Hartley ?
La loi Taft-Hartley a été mise en œuvre en réponse à une série de grèves importantes survenues en 1945 et 1946. La loi de 1947 restreint certaines pratiques syndicales et oblige à la divulgation de leurs activités financières et politiques. Malgré le veto du président Harry S. Truman, celui-ci a été annulé par la Chambre et le Sénat, ce qui a permis à la loi d'entrer en vigueur. La Labor Management Relations Act (LMRA), également appelée loi Taft-Hartley, a été établie comme amendement à la Wagner Act de 1935. La loi Taft-Hartley a fait l'objet de six amendements, incluant des mises à jour récentes relatives aux lois sur le droit au travail.
Notions de base
En 1947, les États-Unis ont adopté la loi Taft-Hartley, une loi fédérale qui a servi d'extension et de modification à la Wagner Act de 1935. Cette législation majeure visait à limiter certaines pratiques syndicales et imposait la divulgation obligatoire des activités financières et politiques menées par les syndicats.
L'adoption de la loi Taft-Hartley a rencontré une résistance initiale lorsque le président Truman a opposé son veto au projet de loi. Toutefois, le Congrès, déterminé à le faire adopter, a réussi à annuler le veto présidentiel, consolidant ainsi la mise en œuvre de la loi et son impact sur les relations du travail.
La loi Taft-Hartley de 1947 : lutter contre les abus syndicaux et redéfinir les relations de travail
En 1947, le Congrès des États-Unis a promulgué la Labor Management Relations Act (LMRA), connue sous le nom de loi Taft-Hartley, modifiant la National Labor Relations Act (NLRA) de 1935, ou Wagner Act. Cette législation cruciale a été adoptée malgré le veto du président Harry Truman, annulé par un Congrès contrôlé par les républicains, encouragé par le lobby des entreprises.
Bien que les critiques syndicaux de l'époque l'aient qualifiée de « loi du travail servile », ses objectifs principaux étaient de traiter des abus syndicaux, de calmer les grandes grèves d'après-guerre et de freiner l'influence communiste au sein du mouvement ouvrier. Cette loi complète visait à rétablir un certain équilibre dans les relations de travail.
Comme pour sa prédécesseure, la Wagner Act, la loi Taft-Hartley excluait les employés domestiques et les travailleurs agricoles de son champ d'application.
Amendements clés et impacts de la loi Taft-Hartley
En 1947, le président Harry Truman a vu la loi Taft-Hartley modifier sensiblement la Wagner Act afin de répondre aux pratiques déloyales des syndicats. La loi a introduit six amendements essentiels visant à protéger les employés des préjudices liés aux syndicats.
Le premier amendement protégeait le droit des employés à former des syndicats et à participer à la négociation collective, limitant la coercition pouvant mener à des discriminations envers les travailleurs. Le deuxième amendement interdisait aux employeurs de refuser d'embaucher des personnes en raison de leur adhésion syndicale, tout en permettant des accords imposant l'adhésion au syndicat dans les 30 premiers jours d'emploi.
Un autre amendement obligeait les syndicats à négocier de bonne foi avec les employeurs, équilibrant ainsi certaines dispositions de la Wagner Act. De plus, la loi interdisait les boycotts secondaires par les syndicats, empêchant des mesures coercitives visant d'autres entités en réponse à un conflit avec un employeur.
En cinquième lieu, la loi proscrivait l'exploitation des membres ou des employeurs par les syndicats, interdisant des cotisations excessives ou le paiement pour du travail non exécuté. Enfin, elle introduisait une clause de liberté d'expression, permettant aux employeurs d'exprimer leur point de vue sur des questions de travail sans être accusés de pratiques déloyales, à condition d'éviter menaces ou représailles envers les employés.
En février 2021, le National Right to Work Act a été réintroduit, offrant aux employés le choix de se retirer de l'adhésion et du paiement des cotisations syndicales au niveau national. Toutefois, ce projet de loi avait déjà buté en 2019 et 2017. À l'inverse, le Protecting the Right to Organize Act (PRO Act) a été adopté par la Chambre des représentants des États-Unis en mars 2021, proposant des mesures pro-syndicales susceptibles d'annuler les lois « right-to-work ».
Actuellement, des lois « right-to-work » sont en vigueur dans plusieurs États, notamment l'Alabama, l'Arizona, l'Arkansas, la Floride, et d'autres. Le Wisconsin a été l'État le plus récent à adopter une telle législation en 2015.
La loi Taft-Hartley a également modifié les règles des élections syndicales, excluant les superviseurs des groupes de négociation et introduisant quatre nouveaux types d'élections. Les employeurs se voyaient accorder le droit de s'exprimer sur les demandes syndicales, et les employés obtenaient la possibilité d'évaluer la situation des syndicats en place et de décider du retrait de la représentation syndicale.
En 1951, le Congrès a abrogé les dispositions régissant les élections d'obligation d'adhésion (« union shop »). Cela a marqué un changement significatif dans les relations de travail aux États-Unis, créant un nouveau cadre pour la dynamique employé-syndicat.
Conclusion
En 1947, la loi Taft-Hartley a été promulguée pour protéger les droits des employés contre les pratiques déloyales imposées par certains syndicats. La loi a établi des interdictions contre des pratiques syndicales spécifiques et a rendu obligatoire la divulgation de certaines activités. Cependant, malgré ses intentions, la loi a été critiquée par des opposants qui soutiennent qu'elle a affaibli la législation du travail et réduit les droits des travailleurs.