Qu'est-ce que le Partenariat transpacifique (PTP) ?
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Qu'est-ce que le Partenariat transpacifique (PTP) ?

Ellie Montgomery · 27 septembre 2025 · 5m ·

Le PTP était une proposition d'accord de libre-échange impliquant 12 économies du pourtour pacifique. Il visait à réduire les tarifs et les barrières commerciales entre douze pays, dont l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Vietnam. En 2015, le Congrès a accordé au président Barack Obama le pouvoir de négocier rapidement l'accord et de le soumettre à un vote sans amendements. En février 2016, les 12 nations concernées ont signé l'accord. Le 23 janvier 2017, Donald Trump, président à l'époque, a signé un mémo demandant au représentant commercial des États-Unis de retirer le pays de l'accord. Finalement, les onze nations restantes sont parvenues à un accord légèrement modifié, qui a été ratifié par certains États.

Les bases

Le Partenariat transpacifique (PTP), incluant initialement les États-Unis parmi 12 économies du pourtour pacifique, était un projet d'accord de libre-échange. En 2015, le Congrès a accordé au président Barack Obama l'autorité dite "fast-track" pour négocier l'accord, aboutissant à sa signature en février 2016. Toutefois, le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, a annoncé en août 2016 que l'accord ne serait pas soumis au vote avant le départ du président Obama.

Malgré l'opposition à l'accord de la part des deux candidats à la présidence, Donald Trump et Hillary Clinton, c'est la victoire électorale de Trump qui a scellé son sort. Le 23 janvier 2017, Trump a signé un mémo demandant au représentant commercial des États-Unis de se retirer de l'accord et de privilégier des négociations bilatérales. 

Le Partenariat transpacifique (PTP) expliqué

Il s'agissait d'un accord commercial entre 12 pays, dont l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Vietnam, visant à réduire les tarifs et les barrières commerciales. Aux États-Unis, le PTP était perçu comme faisant partie du pivot stratégique de l'administration Obama vers l'Asie de l'Est. La secrétaire d'État Hillary Clinton a souligné cet aspect dans un article de 2011 dans la revue Foreign Policy.

Clinton saluait le PTP comme la référence en matière d'accords commerciaux, exprimant son soutien. Sa déclaration était probablement motivée par une forte concurrence lors des primaires avec le sénateur Bernie Sanders. Cependant, elle a ensuite changé de position et s'est opposée à l'accord. Donald Trump, rival de Clinton lors de la campagne présidentielle de 2016, a également critiqué le PTP et des accords similaires. La campagne de Trump a longuement ciblé l'ALENA, signé en 1993 sous la présidence de Bill Clinton, comme un autre accord commercial qu'il rejetait.

Examiner la controverse autour de l'accord commercial

Les critiques entourant le PTP portaient sur divers points. Les opposants ont souligné le manque de transparence lors des négociations, le jugeant antidémocratique. De plus, ils affirmaient que les accords commerciaux étaient responsables de la concurrence étrangère et du déclin des emplois manufacturiers américains. Par ailleurs, l'inclusion de la clause de « règlement des différends investisseur-État » (ISDS), permettant aux entreprises de poursuivre des gouvernements, a suscité des craintes chez certains.

De leur côté, les partisans de l'accord insistaient sur son potentiel à ouvrir de nouveaux marchés pour les industries nationales. Ils soutenaient que le PTP et des accords similaires créent des opportunités d'emploi et favorisent la croissance économique. Les défenseurs affirmaient aussi que l'opposition à ces accords était souvent motivée par des considérations partisanes.

Exploration des alternatives au PTP

Après le retrait des États-Unis du PTP sur directive de l'ancien président Trump, les nations signataires restantes ont entamé des discussions sur des alternatives possibles.

Une option consistait à poursuivre l'accord sans les États-Unis. Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a évoqué cette possibilité avec des dirigeants du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de Singapour. Cependant, un responsable du gouvernement japonais a annoncé que leur pays n'entendait pas poursuivre l'accord davantage. 

Étant donné l'importance économique substantielle de la participation des États-Unis aux négociations du PTP, d'autres pays ont probablement jugé les concessions peu attrayantes sans l'accès au marché américain. Finalement, les onze nations restantes ont conclu un accord révisé, que certains pays ont depuis ratifié. 

Par ailleurs, la Chine a plaidé pour le Partenariat économique régional global (RCEP), un accord commercial multilatéral impliquant 15 pays d'Asie-Pacifique. Ce partenariat vise à relier la Chine à des pays tels que Brunei, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Vietnam, l'Australie, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande. Le 15 novembre 2020, les dirigeants de ces pays ont officiellement signé l'accord RCEP. 

Le président Obama a constamment souligné l'urgence de finaliser le PTP, insistant sur l'importance de ne pas laisser des pays comme la Chine dicter les règles économiques mondiales, déclarant : "Nous devrions écrire ces règles." 

Par la suite, le 8 mars 2018, l'Accord global et progressiste pour le Partenariat transpacifique (CPTPP) a été signé par l'Australie, le Brunei Darussalam, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, le Pérou, la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Vietnam. Le Royaume-Uni a exprimé son intérêt à rejoindre le CPTPP et a entamé des négociations d'adhésion le 1er février 2021, suite à l'accord de la Commission du CPTPP le 2 juin 2021.

Conclusion

Le Partenariat transpacifique était un projet d'accord de libre-échange entre 12 économies du pourtour pacifique, incluant initialement les États-Unis. Malgré sa signature en 2016, l'accord a fait face à une opposition significative de Donald Trump et d'Hillary Clinton durant la campagne présidentielle de 2016. La présidence de Trump a finalement conduit au retrait des États-Unis de l'accord. Les 11 nations restantes ont conclu un accord révisé, ratifié par certains pays. Le parcours du PTP illustre la complexité et les défis de la négociation d'accords commerciaux internationaux.

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