Qu'est-ce qu'une obligation téléphonique ?
Émises par les premières entreprises téléphoniques, les obligations téléphoniques sont une forme de titre de créance utilisée pour générer des capitaux destinés à l'investissement dans des actifs. Avant 1984, ces obligations étaient considérées comme une source fiable de revenu régulier, car les entreprises étaient monopolistiques et leurs revenus, provenant des abonnements fixes et des frais de communications longue distance, étaient stables et non perturbés par la concurrence. Cependant, la donne a changé après 1984 en raison de la déréglementation du secteur, qui a introduit la concurrence et, par conséquent, un risque pour l'investissement dans les obligations téléphoniques.
Principes de base
Les premières sociétés téléphoniques, pour réunir les fonds nécessaires à d'importantes dépenses en capital, ont choisi d'émettre des titres de créance comme mesure financière stratégique. Ces titres spécifiques sont communément appelés obligations téléphoniques, un terme qui fait directement référence à leur origine et au secteur dont elles proviennent. Ce faisant, ces sociétés ont pu obtenir le capital essentiel pour soutenir et améliorer leur infrastructure opérationnelle, assurant une croissance et un développement durables de leurs services et prestations.
Exploration du concept d'une obligation téléphonique
Avant 1984, l'industrie téléphonique américaine était principalement monopolistique, réduisant au minimum le risque de défaut sur les obligations téléphoniques et garantissant aux investisseurs des revenus stables et sécurisés. Les premières sociétés téléphoniques, telles qu'AT&T, utilisaient les obligations téléphoniques comme principal instrument financier pour obtenir les financements nécessaires aux améliorations, aux extensions et à la maintenance de leur vaste infrastructure. Du fait de la nature de leur activité — fourniture de services téléphoniques fixes et de communications longue distance — ces entreprises généraient des revenus réguliers, attirant ainsi les investisseurs vers les obligations à faible risque qu'elles proposaient. Fonctionnant sous un monopole réglementé pendant la majeure partie du XXe siècle, la dette émise par AT&T était considérée comme très sécurisée, consolidant les obligations téléphoniques comme une option d'investissement fiable à cette époque. Cette stabilité financière reposait sur les abonnements réguliers et les frais supplémentaires pour les services longue distance.
Après 1984, la dissolution du Bell System d'AT&T et la déréglementation ultérieure du secteur ont introduit un environnement concurrentiel, injectant du risque dans la dette des entreprises téléphoniques. Le paysage des télécommunications a encore évolué avec l'expansion des réseaux Internet haut débit par les fournisseurs de télévision par câble et le passage des lignes fixes aux services cellulaires sans fil. En conséquence, les entreprises de télécommunications, en quête de parts de marché, ont contracté des dettes pour innover et améliorer leurs réseaux. Ce mouvement a été stimulé par les avancées technologiques et le besoin croissant des consommateurs de transférer rapidement des données. Pour rester compétitives, ces sociétés se sont engagées dans un cycle continu de modernisation des réseaux, nécessitant des investissements substantiels.
Différence entre obligations téléphoniques et obligations de revenus de services publics
Autrefois considérées comme des investissements ternes mais sûrs, les obligations téléphoniques tiraient cette réputation du statut semi-public des réseaux téléphoniques. En général, les services publics incluent des prestations vitales telles que l'eau, l'électricité et le gaz, nécessitant d'importants investissements d'infrastructure pour assurer l'accès public. Cependant, avec la transition des réseaux fixes vers les services de télécommunications, ces services ressemblent désormais davantage à des marchandises. Cela se voit dans la capacité du client à choisir parmi plusieurs opérateurs de réseaux sans fil, marquant un éloignement du comportement traditionnel des services publics.
Les municipalités financent couramment des projets essentiels d'utilité publique, comme les réseaux électriques ou les systèmes d'approvisionnement en eau, par l'émission d'obligations adossées aux revenus de ces infrastructures. Ces obligations sont garanties par les recettes générées par l'utilisation de l'infrastructure. Par le passé, la situation était similaire dans l'industrie téléphonique, qui fonctionnait principalement sur un réseau unique, offrant une garantie pratique de recettes aux détenteurs d'obligations. Cela assurait un mécanisme de remboursement stable, faisant de ces obligations une option d'investissement sécurisée.
Conclusion
L'évolution des obligations téléphoniques illustre les changements plus larges intervenus dans l'industrie des télécommunications. Autrefois investissement fiable en raison du caractère monopolistique des premières compagnies téléphoniques, ces obligations ont vu leur risque augmenter après 1984 avec l'arrivée de la concurrence. Le paysage des télécoms a encore été transformé par l'essor du haut débit et des technologies sans fil. Contrairement aux obligations classiquement adossées aux revenus d'infrastructures, qui reposent sur des recettes stables d'utilisation, les obligations téléphoniques ont évolué dans un environnement plus tumultueux. À mesure que le secteur continue d'évoluer, les instruments financiers qui lui sont associés, y compris les obligations téléphoniques, refléteront sans doute ces changements.