L'histoire du Trader Vereux de Jerome Kerviel
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L'histoire du Trader Vereux de Jerome Kerviel

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Jérôme Kerviel, un trader véreux français, a été reconnu coupable de transactions frauduleuses à la Société Générale. Il créait de fausses transactions pour équilibrer ses paris unilatéraux, dissimulant ses gains en générant intentionnellement des pertes. Les actions de M. Kerviel ont entraîné des pertes de 4,9 milliards d'euros pour la société. Il a purgé cinq mois de prison et a été condamné à une amende d'un million d'euros.

Les bases

Jérôme Kerviel est né le 11 janvier 1977 à Pont L'Abby, en Bretagne, France. Il a fait ses études à l'université de Nantes, où il a obtenu une licence en 1999, puis un Master en Finances à l'université de Lyon en 2000.

À l'été 2000, à l'âge de 23 ans, M. Kerviel entame sa carrière à la Société Générale. Il a d'abord travaillé au sein du service de conformité, avant de devenir trader junior en 2005, spécialisé dans les produits dérivés. Il était notamment chargé d'exploiter les écarts de prix entre les dérivés d'actions et la valeur de marché des actions sous-jacentes.

Entre 2006 et début 2008, M. Kerviel a été accusé d'avoir participé à des opérations non autorisées et frauduleuses, qui ont entraîné des pertes de plus de 4,9 milliards d'euros sur les actifs de la société. Après avoir découvert ses agissements, les dirigeants de la société ont rapidement fermé les positions ouvertes, qui consistaient principalement en des opérations spécialisées d'arbitrage d'actions, afin de limiter l'ampleur de la fraude. Toutefois, en raison du déclin du marché, la fermeture de plusieurs transactions a entraîné des pertes importantes.

Négociation de dérivés et gestion des risques

Les dérivés sont des instruments financiers qui tirent leur valeur d'actifs sous-jacents tels que des matières premières, des actions ou des indices. Ils comprennent différents types de contrats à terme, d'options et de swaps.

Pour gérer le risque dans la Négociation de dérivés, il est courant de compenser une position longue par une position courte correspondante. Cette stratégie permet d'équilibrer les gains et les pertes potentiels. Par exemple, si un trader s'attend à ce que le prix d'un certain actif augmente, il peut prendre une position longue sur ses dérivés. Pour se prémunir contre les pertes potentielles, il peut simultanément prendre une position courte sur un actif connexe ou ses dérivés.

Cependant, Jérôme Kerviel s'est écarté de cette approche de gestion des risques. Il s'est engagé dans des Négociations de dérivés non autorisées et non équilibrées, en se concentrant uniquement sur un côté des paris. Il n'a pas tenu compte de la pratique consistant à compenser les positions pour atténuer les risques et a exposé les activités de négociation à des pertes potentielles.

Les transactions frauduleuses de Kerviel

Jérôme Kerviel, qui avait de l'expérience dans le back-office de la Société Générale, a mené des activités de trading non autorisées entre fin 2006 et début 2008. Exploitant sa connaissance des politiques de négociation de la société, il a créé des transactions fictives dans les ordinateurs et les journaux de la banque pour compenser ses paris unilatéraux, réussissant ainsi à échapper à la détection par les systèmes de surveillance de la banque. D'abord rentable, Kerviel a commencé à craindre que la banque ne découvre les transactions frauduleuses. Pour dissimuler ses actions, il a intentionnellement généré des transactions perdantes pour compenser ses gains antérieurs.

En janvier 2008, la direction de la Société Générale a découvert les opérations non autorisées et a pris des mesures immédiates pour dénouer les positions de Kerviel. Les pertes subies s'élèvent à un montant substantiel de 4,9 milliards d'euros. M. Kerviel a fait valoir que ses supérieurs étaient au courant de ses opérations frauduleuses, mais qu'ils ont choisi de les ignorer en raison des profits qu'il a générés pour la banque. Dans un arrêt de 2016, la cour d'appel de Versailles a donné raison à M. Kerviel, reconnaissant que ce n'était pas une simple négligence, mais des choix de gestion délibérés qui lui avaient permis de commettre ses actes criminels.

Définition d'un trader véreux

Un trader véreux est une personne qui négocie de manière imprudente pour le compte d'autrui, souvent au mépris des politiques de l'entreprise et des procédures de gestion des risques. Il s'engage généralement dans des activités spéculatives impliquant des titres à haut risque et des capitaux importants.

Capacités et gains personnels de Kerviel

Les témoignages sur les capacités de Jérôme Kerviel en tant que trader et étudiant sont contradictoires. Alors que certains professeurs le considéraient comme un étudiant moyen à l'université de Lyon, l'ancien gouverneur de la Banque de France le qualifiait de "génie de l'informatique". Néanmoins, Kerviel n'était pas considéré comme un trader exceptionnel par ses collègues.

Malgré ses opérations risquées et non autorisées, Kerviel n'en a pas profité personnellement. Il a fait partie du fameux groupe de traders véreux responsables d'importantes pertes financières pour leurs employeurs. Au cours de son procès, Kerviel a effectué un pèlerinage de Paris à Rome, rencontrant le pape pour discuter des défis posés par le capitalisme.

En 2010, M. Kerviel a été reconnu coupable d'abus de confiance et d'autres délits. Il a été condamné à une peine minimale de trois ans d'emprisonnement et à une ordonnance de restitution de 4,9 milliards d'euros. Il a purgé une peine de cinq mois avant d'être libéré en 2014, et son amende a été réduite à 1 million d'euros en 2016.

Kerviel et la Société Générale aujourd'hui

La valeur nette de Jérôme Kerviel est négative, car il devait 4,9 milliards d'euros à la suite de sa condamnation, somme qui a été ramenée à 1 million d'euros en 2016. Actuellement, Jérôme Kerviel travaille comme consultant en informatique chez Lemaire Consultants.

La Société Générale est toujours une société financière mondiale active dont le siège se trouve à Paris. Elle possède des bureaux dans le monde entier et offre une large gamme de services, notamment la banque de détail, la vente et le négoce, ainsi que la banque d'investissement.

Conclusion de l'accord

Jérôme Kerviel, trader à la Société Générale, a effectué des transactions véreuses sur des produits dérivés, entraînant des pertes de 4,9 milliards d'euros pour la banque. Il a été condamné à une peine de trois ans d'emprisonnement, mais n'a purgé que cinq mois. Initialement, il avait été condamné à payer des amendes d'un montant de 4,9 milliards d'euros, mais ce montant a ensuite été ramené à 1 million d'euros.

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